Buckingham: bois, rivière et histoire

Buckingham fait maintenant partie de la Ville de Gatineau. Une grande murale, sous la forme d'une photo d'époque, rappelle aux visiteurs un pan de son histoire.
Buckingham fait maintenant partie de la Ville de Gatineau. Une grande murale, sous la forme d’une photo d’époque, rappelle aux visiteurs un pan de son histoire.
Photo : Yves Lusignan

La municipalité du canton de Buckingham est érigée en 1845. Elle obtient en 1855 le statut de village, puis celui de ville en 1890. Toutefois, une petite mission est ouverte à cet endroit dès 1827 sous la dénomination de Saint-Grégoire-de-Naziance,. Elle est desservie à compter de 1832 par un bureau de poste reprenant le nom du canton. Une paroisse et une belle église portent toujours ce nom.

Les premiers habitants du canton seraient originaires de Buckingham, ville d’Angleterre sur la Geart Ouse. Selon une autre hypothèse, on aurait  aussi nommé l’endroit en rappel de George Grenville, le marquis de Buckingham (1753-1813). La présence du canton de Grenville pas très loin sur les rives de la rivière des Outaouais pourrait accréditer cette possibilité.

L’omniprésence de la rivière du Lièvre, de même que des industries florissantes dans le domaine minier et forestier ont valu à Buckingham de porter avant la fusion le titre de capitale de la Basse-Lièvre.

Chemin MacLaren

Ce chemin porte le nom d’une famille bien connue et parfois crainte de la vallée du Lièvre. Né en 1818,  à Glasgow,  en Écosse, James Maclaren arrive au Québec avec sa famille en 1821.

James MacLaren (1818-1892) sera considéré comme l'un des barons du bois en Outaouais.
James MacLaren (1818-1892) sera considéré comme l’un des barons du bois en Outaouais. Photo: Ville de Gatineau

On n’aurait pas pu soupçonner alors qu’il deviendrait l’un des barons du bois de l’Outaouais et le plus puissant entrepreneur de Buckingham et de la vallée de la Basse‑Lièvre.

Maclaren possède, entre autres, avec un partenaire, la Banque d’Ottawa surnommée « la banque du bûcheron » et il  sera maire de Buckingham à plusieurs reprises. À sa mort, survenue, le 10 février 1892,  il laisse une fortune personnelle évaluée à 5 millions $, une somme colossale pour le XIXe siècle. En 1900, ses cinq fils s’unissent en compagnie afin de poursuivre l’œuvre  initiée par leur illustre père.

Texte préparé par Michel Prévost, D.U., archiviste en chef de l’Université d’Ottawa et président de la Société d’histoire de l’Outaouais.