Le terme Allumettières désigne surtout un groupe de femmes qui a œuvré à la fabrication des allumettes pour le compte de la compagnie E. B. Eddy jusqu’en 1928. À l’époque, Hull détient ainsi le titre de capitale mondiale des allumettes.
C’est ici que l’on fabrique le plus d’allumettes dans l’Empire britannique. La pratique de ce métier féminin dans de difficiles conditions comporte de sérieux risques pour leur santé.
Pionnières de la lutte ouvrière
En 1919 et 1924, les allumettières déclenchent les premiers conflits ouvriers québécois et canadiens mettant en scène un syndicat de femmes. Le Syndicat des allumettières de Hull, présidé par une femme dynamique et courageuse Donalda Charron, obtient alors gain de cause, mais pas pour longtemps, puisque la E.B. Eddy ferme son usine quelques années plus tard.
Après la fermeture de cette manufacture d’allumettes en 1928, d’autres compagnies d’allumettes vont prennent la relève. Malgré la croyance populaire, on ne fabrique plus d’allumettes à Hull depuis bien longtemps. En fait, la dernière compagnie ferme ses portes dans les années 1950.
Texte préparé par Michel Prévost, D.U., archiviste en chef de l’Université d’Ottawa et président de la Société d’histoire de l’Outaouais.