Wakefield: à prendre ou à laisser

Il y a un esprit à la fois rebelle et bohême à Wakefield. On ne parle pas ici de rébellion ou de laissez aller, rassurez-vous. Simplement, on sent dans l’air une volonté de rester authentique, de ne pas être une caricature, de ne pas pousser trop fort sur l’accélérateur du temps. Wakefield est à prendre ou à laisser.

Le charme des lieux est indéniable. D’abord la rivière Gatineau, qu’on longe jusqu’au village en empruntant en automobile ou en vélo un chemin qui est en contrebas de la route 105, elle-même parallèle à l’autoroute 5. Il y a aussi ces canots et ces kayaks qui glissent sur la rivière paisible. Il y a, enfin, la vieille gare transformée en restaurant. Jusqu’à tout récemment, un train touristique amenait les visiteurs de Gatineau à Wakefield. C’est maintenant de l’histoire ancienne depuis 2011.

Le pont couvert de Wakefield a été reconstruit par des bénévoles, après avoir été la proie des flammes.
Le pont couvert de Wakefield a été reconstruit par des bénévoles, après avoir été la proie des flammes. Photo: Yves Lusignan

Pont couvert

Il y a également ces petits cafés ou il est possible de relaxer ou de déjeuner en observant la rivière Gatineau. Au loin se profile le pont couvert de Wakefield. Il fait 288 pieds et il a l’air tout neuf. Il y a de quoi car il a été reconstruit par des bénévoles et inauguré en 1998.

Le pont qui s’appelait Gendron et qui avait été construit en 1915, avait été complètement détruit par un incendie criminel en juillet 1984.  Il y a des gens qui n’aiment pas les ponts couverts. Il trône aujourd’hui fièrement sur son emplacement d’origine.

Un hôtel et spa a redonné vie à l'ancien moulin de Wakefield.
Un hôtel et spa a redonné vie à l’ancien moulin de Wakefield. Photo: Yves Lusignan

Un chemin mène à l’ancien moulin transformé en hôtel et spa qui est situé au pied d’une chute. Relaxation et dépaysement garantie. Si on est un peu curieux, on marche ensuite jusqu’au cimetière Maclaren, où est enterré l’ancien premier ministre du Canada Lester B. Pearson.  Ce dernier a reçu le prix Nobel de la paix en 1957, pour avoir contribué à l’établissement de la force de paix de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Proche-Orient après la crise de Suez.  Il était alors ministre des Affaires extérieures. L’idée des Casques bleus, c’est lui. Une pierre tombale toute simple pour un grand homme.