Le nom de Hull apparaît sur les cartes en 1792. Un fonctionnaire aurait calqué les noms du comté d’York, en Angleterre, tout comme les noms de Masham, Ripon, Aldfield et Wakefield, en Outaouais.
Le peuplement permanent européen commence en 1800 avec l’arrivée des Américains Philemon Wright et de sa femme, Abigail Wyman, de leurs familles et de leurs proches. Le canton est ensuite arpenté et divisé en concession d’environ 200 acres en 1801. La Ville de Hull ne sera toutefois incorporée qu’en 1875. La ville compte alors à peine 5 000 habitants. En 1901, la métropole de l’Outaouais compte 12 330 habitants. Il s’agissait une grosse ville à l’époque.
Le Grand Feu de Hull
Un des événements marquants de Hull a été le Grand feu du 26 avril 1900. Il s’agit en effet du plus grand sinistre de son histoire. On estime en effet que la moitié de la ville et le cinquième d’Ottawa sont détruits par le Grand feu. À Hull, 1 300 bâtiments sont détruits. Pas moins de 5 789 personnes sont délogées. On estime les dégâts à plus de 3 millions $. Il s’agissait une somme faramineuse pour l’époque. Le feu fait heureusement très peu de victimes.
Grâce au courage de la population et du dynamisme du milieu des affaires, la ville redevient rapidement l’un des principaux centres industriels du pays.
Son centre-ville bat aujourd’hui au rythme de la fonction publique fédérale. En effet, plusieurs édifices gouvernementaux ont remplacé dans les années 1970 les maisons de ce quartier ouvrier. L’hôtel de ville, baptisé la Maison du Citoyen, est un véritable lieu de rencontre des citoyens. En effet, l’édifice compte une salle de spectacles et une bibliothèque.
Texte préparé par Michel Prévost, D.U., archiviste en chef de l’Université d’Ottawa et président de la Société d’histoire de l’Outaouais.